Et me libérer de mes peurs ...
Je suis une personne plutôt craintive.
Si mes amis pouvaient écrire à ma place sur le blog, je pense qu'ils diraient que je suis en réalité une vraie flippette.
J'ai peur des films d'horreur, que je regarde entre les interstices de mes doigts qui recouvrent mon visage, je panique parfois devant des téléfilms déconseillés aux moins de 10 ans et devant la soirée de l'étrange de TF1, j'ai vraiment du mal avec la vue du sang et j'ai la frousse des manèges.
Ce qui est embêtant lorsqu'on se laisse dominer par sa peur, c'est qu'on se réduit, pensant ne pas être capable de surmonter tout un tas de choses, même du quotidien.
Aussi, pendant de nombreuses années, je me suis mis en tête que j'étais incapable de conduire plus loin que mon pâté de maison (peur de me perdre), que je ne pourrais jamais monter un meuble (ikeaphobie), que je n'arriverais pas à surmonter mes blessures d'enfance et à être une bonne maman.
Je crois même que j'ai une phobie administrative !
J'ai fini par m'auto-saoulée d'avoir sans cesse peur et lorsque ma BFF (best friend forever) m'a proposé de partir une journée au parc Astérix avec d'autres amis, j'ai tout de suite dit oui.
Égoïstement peut-être, j'ai décidé d'y aller sans mes enfants.
J'avais envie de profiter de cette journée pour me retrouver moi en tant que femme et de laisser de côté l'espace de quelques heures, ma casquette de maman.
Et puis c'était aussi l'occasion pour moi de me confronter à mes peurs, de me libérer de certaines d'entre elles et de faire le grand saut dans le vide.
La journée a été fabuleuse.
Avec l'aide de mes amis, je suis montée sur des manèges terrifiants, mon corps me lançait pourtant des signaux d'alerte et semblait me hurler de ne pas y aller.
Nous avons commencé la journée par "La Galère" (un bateau pirate qui balance en décrivant un U ), la sensation de chute libre qu'elle m'a provoqué lorsque le bateau descendait m'a réveillé d'un coup, des larmes se sont mises à couler sur mes joues et je me suis mise à hurler, ce qui a bien fait rire mes amis.
Ce premier manège, a marqué le début d'une journée bien remplie, car grâce à l'application du parc Astérix, nous avons assez bien géré le temps d'attente des attractions et les avons enchaînés sans pause (déjeunant même dans une file d'attente).
J'avais prévenu mes amis que je ne ferais aucun manège dans lesquels il y aurait des loopings, j'ai du mal à l'admettre, mais mon poids me freine dans beaucoup de choses, j'avais tout simplement peur que le dispositif de sécurité ne cède sous mon poids lorsque nous aurions la tête en bas.
Ma BFF m'a rassurée et bien vite, je suis revenue sur ma décision, d'autant plus qu'on ne m'a jamais laissée seule face à ma peur dans les manèges (des amis en or massif).
Nous nous sommes alors dirigé vers l'attraction "Goudurix".
Je tremblais comme une feuille, j'avais chaud, puis froid, la file d'attente ne faisait qu’amplifier mon appréhension et une fois attachée, je me suis mise à regretter d'y avoir embarqué.
Je pense qu'à la montée, qui m'a semblé une éternité, la totalité des personnes à bord du même "train" que moi a dû penser que j'étais atteinte du syndrome de Gilles de la Tourète, tant j'ai hurlé des gros mots, vociférant que je détestais tout le monde de m'avoir embarqué dans cette "merde" !
La première descente a été monstrueuse, je crois même que cela m'a mis dans un espèce d'état de choc, car plus aucun son n'est sorti de ma bouche, jusqu'à ce que je sois descendu du manège, sur mes jambes qui me tenaient à peine.
J'ai regardé de loin le manège que je venais de faire, il y avait des loopings ... et j'avais survécu ! (ouai c'est mon côté un peu drama queen).
Je me suis remise en 5 minutes et forte de cette "réussite", nous avons enchaîné dans le désordre "Oziris" (avec des loopings de dingue et les jambes dans le vide), "Romus et Rapidis", "L'oxygenarium", "La Trace du Hourra", "Le grand Splatch" (dans lequel j'ai fini trempé) ...
A la fin de la journée, nous sommes retourné sur "Goudurix", j'ai gardé les yeux ouverts, j'ai ri et même si la sensation de vide se faisait toujours ressentir, je n'avais plus d’appréhension.
Je suis rentrée épuisée mais tellement heureuse d'avoir passé cette journée forte en émotion avec mes amis.
Je ne les remercierai jamais assez de m'avoir supporté d'ailleurs.
Cette journée m'a permis de reprendre confiance en moi, de me libérer de mes peurs.
Je n'ai pas pris beaucoup de photos de la journée, car je l'ai vécue à fond, mais j'ai hâte de passer de nouveau une journée comme celle d'hier.
Je pense que je vais me lancer des défis plus souvent, cela rend "vivant" !