6 mois d'amour
Une semaine avant d'accoucher, je me suis réveillée en pleine nuit et j'ai fait une grosse crise d'angoisse : j'ai eu peur d'avoir fait une erreur en faisant un deuxième enfant.
C'était imminent et je ne m'étais rendu compte qu'à ce moment de ce qu'un deuxième enfant impliquait.
Je n'avais pas peur du manque de place, je savais que les premiers mois, l'Impératrice dormirait avec nous, je n'avais pas peur pour mon allaitement, je te l'avais dit, je le ferais au feeling.
Je n'avais pas peur non plus de ne pas lui assurer de quoi se vêtir, se nourrir, jouer etc.
Ma peur était plus profonde, elle était tapie en moi depuis que j'avais su que le bébé qui barbotait dans mon ventre était une petite fille.
J'avais peur de ne pas l'aimer elle, autant que lui, le Dictateur.
En fait, je crois que j'avais peur de donner naissance à une petite fille que je n'aimerais pas tout cours.
J'avais peur de me voir en cette petite fille, moi qui n'ai pas été aimée par ma mère.
j'avais peur de devenir comme ma mère et c'était très lourd à porter.
Lorsqu'elle est arrivée, en quatre poussées, toutes mes craintes se sont envolées.
j'ai ressenti cette même chaleur m'envahir comme pour son frère, cette émotion que je n'ai jamais vécue à un autre moment qu'à la naissance de mes enfants.
J'ai su à ce moment que tout se passerait bien.
Cela fait 6 mois que l'Impératrice a chamboulé notre vie.
En fait, j'ai l'impression qu'elle a toujours été là, mais il nous a quand même fallu un temps d'acclimatation.
Le manque de sommeil a sans doute été la chose la plus difficile à revivre.
On dit souvent aux jeunes mamans de profiter des siestes pour dormir, mais lorsqu'on a déjà un enfant avant, qui n'est plus en âge de faire la sieste, c'est mission quasi impossible.
De la fatigue créee souvent l'agacement, l'énervement, mais Machoman a été très présent ce qui m'a permis de ne pas me retrouver sur les rotules.
Le Dictateur a accueilli l'Impératrice les bras ouverts, regrettant même qu'elle ne dorme pas dans sa chambre.
Il a été dou dès le début (parfois un peu agité pour la faire rire), il a été très présent me proposant souvent son aide.
Il a été un grand frère au top, j'ai appris à le voir différemment, comme un grand.
Je te mentirais si je te disais que lui et elle je les aime de la même manière.
Ils sont si différents, nous n'avons pas le même vécu ensemble, ni les mêmes souvenirs.
Je les aime aussi fort l'un que l'autre, mais de manière différente.
Tout comme j'aime Machoman, mais pas de la même manière que nos enfants.
Tous les matins, lorsqu'elle se réveille et que je la retrouve souriante, dans son lit, je fonds.
Mes enfants ont le don de tout me faire oublier leurs cris et colères, juste en souriant.
Cela fait six mois que l'Impératrice a rejoint notre famille.
je n'ai plus peur, je ne regrette pas notre choix d'agrandir la famille.
J'aime d'un amour fou l'Impératrice, au point que c'est vrai, parfois, je jalouse les regards qu'elle a pour son papa.